Vous trouverez ici quelques lignes d’écriture, de simples phrases, des détails, une pluie battante sur le visage, le chant du vent dans les feuilles dansantes, la peau brulante d’un amour, un mot chaleureux ou parfois violent, ces petits rien qui bouleversent la vie et lui donnent un sens nouveau.
Un peu de moi, un peu de vous aussi…
Ecriture spontanée
Il est soleil et moi la lune Chercheur d’étoile dans la nuit brune
Et quand ton sourire réanime le mien Chaque petit bout de moi t’appartient
Tes mots tendres, l’appartenance, ce poignard de bienveillance culpabilisant chaque étincelle de liberté
La couleur de mes émotions est comme un ciel de Bretagne Aux notes froides et austères d’un horizon perpétuel viennent frapper avec défiance les éclats d’un soleil oublié Des ruptures sans compromis, des au revoir sans crier garde
Et sur ta poitrine Quand dansent ses canines L’appetit culmine
S’infiltre et s’immisce A tes lèvres glisse Comme un goût d’abysse
Quand je pense à l’océan et aux étoiles sous la voute marine Quand je pense au souffle glacé de la grève sur ta poitrine Quand mon pouls s’accélèrent, tu es cocaïne
Poésie
LE GRAIN DU VENT ( juin 2018 )
A cet opalescent qui s’élève lentement,
Dans les nuées du vent et embrasse les vivants
A celui qui dépose, aux confins du désert
Comme la chaleur éclose d’une étreinte passagère
Il scintille en vain pour défier la mer
Puis repart au ciel comme un éphémère
Toi poussière d’étoiles des obscures abîmes
Ta vie n’est que l’ombre et l’illégitime
BREATH ( juillet 2018 )
Respire – L’imperceptible odeur des fonds, l’embrun qui perle sur ton front, son froid cristallise l’horizon
Effleure – Sa douce houle qui rabat, sur ta joue le voile de Gaia, c’est le zéphyr des mers d’en bas
Goûte – Aux billes qui éclatent et qui meurent, sur tes lèvres à l’ourlet prieur, laissent comme une addictive saveur
Touche – L’effervescence de ses abîmes, comme un essaim qui fuit la nuit, comme le nuage souffle la pluie
Devine – Ses groupuscules de perles fines, qui transparaissent et puis s’inclinent, au franc contact de ton échine
Plonge – Toi pyromane des profondeurs, attiré par ce sombre coeur, tu guète son râle de voleur
Ressens – Qui frappe au fond de ta poitrine, ce rythme effréné qui abime, ton pouls vaillant qui se défile
Regarde – Ce nuage sombre tout en mystère, ta vision trouble et pourtant claire, te montre qu’il est ta lumière
Entends – Le torrent ruisselle dans tes tempes, et dans ton corps résonne et rampe, pour s’évader des fonds qui mentent
Exulte – Ce sentiment ambivalent, de pouvoir perdre tout un instant, te rend tout simplement vivant
Abandonne – Tu es enfin le vulnérable, face à cette peur qui te condamne, tu sais qu’il n’est pas ton égal
Souffle – Cette asphyxie qui te libère, te rend enfin libre comme l’air, tu es celui que l’ombre éclaire
Cède – Aux abîmes la loi du plus fort, ton sacrifice et sans effort, sera de t’encrer à son port
Respire – L’imperceptible odeur des fonds, l’embrun qui perle sur ton front, son froid cristallise l’horizon
VIVANT ( juillet 2018 )
Il est l’impalpable pourtant bien réel
Sous mes doigts instables se tourne vers elle
Comme un ange blessé qui repli ses ailes
La mésange choisi d’aimer l’hirondelle
Toujours disposée à offrir son ciel
Elle n’attends de lui que d’être lui même
Comme l’oiseau volage il est infidèle
Au corps insoumis mais leurs âmes jumelles
N’empruntent que rarement les routes habituelles
Anonymes passantes qui repartent en fleur
La chemise ouverte et la bouche en cœur
Elle ne vous craint plus car elle a son cœur
Que j’ai essoufflé il y’a bien des heures
Il ne sera pas celui qu’on enferme
Car ces cages rouillées sont pour les éphèbes
Qui ne souhaitent briller que pour qu’on les aime
Comme le cygne noir qui déploie ses ailes
Il est liberté et retrouve en elle
Tout ce qu’il approuve, cet insubstantiel
Aujourd’hui perdu amère je réalise
Ce que j’aurais donné pour pouvoir revivre
Ces éternités ces bonheurs fragiles
Qui font la beauté du temps qui défile
Plus rien n’a de sens tout est trop furtif
Quand ses yeux m’encensent mon corps est captif
Il est le conteur qui m’a envolé
En apesanteur bien loin du concret
La douceur des plumes sur ma peau tatouée
Avec son odeur dans mon cou laissée
Il est la caresse et la volupté
Aux nuages je crois m’a tenu la main
Nos sillages ont vu tracer les dessins
De nouveaux présages d’un lointain chemin
Car c’est son visage qui éclaire le mien
Le songe d’une vie, l’envole que j’attendais
Comme le souffle du vent sait si bien me le rappeler
Infime aux yeux du monde et brûlante en vérité
Sa peau restera ce que j’ai toujours aimé