L’oiseau et moi

HIBOUX DETOURE

J’ai grandi dans la banlieue sud de Paris

Mes parents humbles guerriers de la classe ouvrière

La culture hip hop et son féminisme induit

Ont forgés mon caractère

Architecte diplômée, à ce milieu jamais ancrée

Par la peinture, c’est la liberté que j’ai toujours été chercher

Alors après plusieurs années, embrassant la lumière de la cité

Sur ses interdits agglomérés mes émotions j’ai déposé

Fascinée par les âmes sauvages, j’écoute, j’observe admirative

Les êtres singuliers peu sages, bouleversant l’ordre mal établi

Dualité des rapports à l’animal qui nous habite,

Fascination, adoratrice ou bien encore destructrice

Ce nouveau monde classe et imbrique comme un immense Tétris

J’ évoque la poésie singulière ou parfois même le vice

Qui se dégage des scènes de nos rêves surréalistes

Ce petit rien intime qui pour certains est factice

C’est pourtant elle qui de la chute, se lève et tout retisse

L’âme sauvage qui du céphalée au ventricule toujours glisse